mercredi 30 janvier 2008

Jérôme Kerviel est devenu une star du web

Le phénomène est courant dans le monde du showbiz. Il l’est moins dans celui de la finance : Jérôme Kerviel, le courtier qui a fait perdre 7,2 milliards de dollars US à la Société Générale, en France, est devenu en quelques jours une star du Web.
Sur le célèbre moteur de recherche Google, Jérôme Kerviel est maintenant très populaire.
Hier à 13 h, Google recensait 565 000 références à Jérôme Kerviel.
L’affaire Kerviel séduit le Web à une vitesse fulgurante. À 18 h, une nouvelle recherche sur Google faisait ressortir 616 000 liens concernant le courtier, soit 51 000 de plus qu’en début d’après-midi.
Parfait inconnu il y a une semaine, le courtier de 31 ans a maintenant sa fiche sur l’encyclopédie virtuelle Wikipédia et alimente les discussions de centaines d’internautes sur les forums.
Sur le site social Facebook, 29 profils «Jérôme Kerviel» se sont créés. Sur YouTube, 44 vidéos reliées au jeune courtier étaient en ligne hier.
Souvent adulé
Sur le Web, l’affaire Kerviel suscite toutes sortes de commentaires. S’il est parfois critiqué, le courtier est souvent adulé par des internautes qui qualifient ses gestes d’«exploit».
«Jérôme Kerviel est très fort, et la SG (Société Générale) ne l’a même pas vu», s’exclamait, par exemple, un internaute sur Facebook.
D’autres tentent de décortiquer l’affaire et de comprendre comment une seule personne a pu déjouer les systèmes de contrôle d’une aussi grande banque. À ce chapitre, toutes sortes de théories sont avancées. Celle d’un éventuel coup monté de la part de la banque française pour cacher d’autres pertes soulève particulièrement les passions.
«Possible en effet que ce soit un coup monté, mais ce serait trop gros et surtout plus dangereux pour la banque de le faire», débatait un internaute.
Course médiatique
Certains ont même créé un site de soutien à Jérôme Kerviel, «victime d’un lynchage médiatique sans précédent», affirment ses fondateurs.
Il faut dire que les médias ont mis les bouchées doubles pour couvrir cette histoire qui fascine par les montants en jeu.
Par exemple, dès le jour de l’annonce du «trou» de plus de 7 G$ US, le 24 janvier, le Financial Times de Londres décidait de créer un blogue pendant la conférence téléphonique de la Société Générale. Les internautes pouvaient ainsi dialoguer entre eux tout en écoutant les premiers commentaires des dirigeants de la banque sur l’affaire.
Actuellement, c’est la course à la photo qui enflamme les salles de rédaction en Europe. Car jusqu’ici, un seul cliché a fait le tour du monde. Flou et blafard, il n’en dirait pas assez sur ce courtier qui aurait fraudé le huitième groupe bancaire européen.

Source :
Le Monde

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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